Ligue A (H) : Poitiers met fin à sa disette
Douze ans après son seul titre de champion de France, Poitiers bat Tours au tie-break (26-28, 25-23, 25-20, 22-25, 15-13) en finale à Paris et le prive d'un deuxième doublé Coupe-Championnat consécutif.
Poitiers a vaincu le signe indien. Reparti bredouille de ses deux derniers déplacements à Paris dans le cadre des finales du Championnat (2007 et 2008, en deux matches gagnants à l'époque, face au Paris Volley), le club pictavien a triomphé à Coubertin, samedi en début de soirée, pour s'offrir le deuxième titre de champion de France de son histoire, douze ans après le premier. Le voilà à hauteur de... Tours au palmarès, avec deux sacres chacun. Tours, son grand rival, que Poitiers n'avait jamais affronté en finale, et contre qui il avait été dominé de la tête et des épaules un mois plus tôt en quarts de finale de la Coupe de France à domicile (0-3).
Les débats n'ont pas été aussi expéditifs ce samedi. Bien au contraire. Les deux équipes ont livré une prestation incroyable, à la hauteur de l'événement, avec plusieurs points acharnés et, souvent, un tempo élevé imprimé par les passeurs respectifs, Redwitz et Pinheiro. Plus costaud dans les moments clés l'année dernière en demi-finale, Tours a cette fois cédé. L'équipe d'Eric Ngapeth a terminé le match comme elle l'avait débuté : en étant dominé au contre. Sous la houlette de Kieffer et Rouzier, tout de suite autoritaires près du fil, Poitiers avait en effet imposé sa loi au champion en titre. Pilonné à la réception, Earvin Ngapeth a peiné à entrer correctement dans sa finale et a vu les Pictaves s'envoler (12-6). Pour son dernier match avec Tours, l'attaquant s'est alors révolté et a concrétisé plusieurs défenses de haute volée de la part de son équipe pour empocher le premier set. De quoi lancer le TVB ? Non !
C'est au contraire Poitiers qui, souvent impeccable à la réception et plus tranchant au centre, a pris l'ascendant lors des sets suivants, malgré un coup de pompe physique dans le quatrième set. Maintenu à flot par Sol (élu joueur du match) aux allures de muraille au block, et par Rivera, encore précieux durant le tie-break, l'équipe d'Olivier Lecat a donc mis fin à l'hégémonie des Tourangeaux, qui visaient un deuxième doublé de rang Coupe-Championnat. Et elle a mis fin à sa disette, qui durait depuis neuf ans.
